Robots tueurs ou fantasmes odorifiques : des recherches universitaires vulgarisées

Une lecture existentialiste du Seigneur des anneaux ou un cadre juridique pour les crimes commis par des robots : voilà quelques sujets de thèses parmi ceux d’Antonin Marquis, de Kevin Moustapha, de Natalie Bouchard et de Louise Caroline Bergeron. En marge du congrès de l’Association francophone pour le savoir (Acfas), Joël Le Bigot demande à ces quatre chercheurs de résumer et de vulgariser leurs travaux.

Passage de Kévin Moustapha à 10h19 :

Des robots qui échappent au système juridique
Doctorant en droit et spécialiste du droit criminel, Kevin Moustapha s’inquiète de l’absence de cadre juridique pour traiter des cas de robots qui auraient commis des crimes. « Un délinquant a été abattu par l’utilisation d’un robot téléguidé, l’an dernier, à Dallas, se souvient-il. Ça a été la bougie d’allumage de ma recherche. Je me suis demandé : qui est responsable d’un tel crime? Pour l’instant, la plupart des robots du genre sont encore actionnés à distance par des humains. Mais quand les robots du futur fonctionneront de manière autonome grâce à l’intelligence artificielle, comment allons-nous traiter ces cas? Dans l’éventualité où un programmeur aurait fait une erreur de programmation, pourra-t-on tenir criminellement responsable ledit programmeur? Est-ce qu’on pourra poursuivre au criminel des robots qui ne sont pas des entités humaines? Ce sont les questions qui m’intéressent. »

Ce contenu a été mis à jour le 20 juillet 2017 à 10 h 58 min.