[Annulé] Pour qui existent les droits humains ? De la nécessaire complexification des sujets de droits

Dans le cadre des Midi-conférences des jeunes chercheurs « Du droit au menu », le Regroupement Droit, changement et gouvernance est heureux de présenter la conférence de « Pour qui existent les droits humains? De la nécessaire complexification des sujets de droits » par Karine Myrgianie Jean-François, candidate à la maîtrise avec mémoire en droit international.

 

Présentation de la conférence

Souvent, les droits humains sont perçus comme une solution aux injustices et parfois, aux inégalités. Or, les droits humains essentialisent les sujets de ces droits même dans une perspective féministe selon Mohanty. Dans le cadre du droit à la santé, la santé sexuelle et reproductive comprend un accès suffisant à de l’information, de l’éducation et des services nécessaires. Or, l’essentialisme lié à la culture, mais également au genre limite la portée de l’éducation, de l’information et des services fournis liés à la santé sexuelle et reproductive. Or, on voit les filles comme de futures mères et non pas comme des personnes sexuées ou encore tout simplement comme des victimes, présentes ou futures.

Sans penser réellement aux filles, on les perçoit comme un tout homogène sans égard à leur sexualité, à leur identité de genre ou encore à leur « race ». En utilisant la définition de Bilge de l’intersectionnalité, le sujet perçu en droits humains pourrait alors être complexifié afin de mieux représenter les nombreuses réalités qui devraient influencer l’interprétation et l’application des droits sexuels et reproductifs ainsi que la formation de ces normes sans verser dans le relativisme. Les droits liés à la santé reproductive et sexuelle doivent respecter le cadre de la disponibilité, l’accessibilité, l’acceptabilité et la bonne qualité. Par conséquent, l’éducation ou les services donnés doivent être acceptable pour toutes les filles et non seulement pour le sujet perçu de ce droit soit les futures mères qui sont à la fois cisgenres et hétérosexuelles.

 

Présentation de la conférencière

Candidate à la maîtrise en droit international à l’Université de Montréal, Karine Myrgianie Jean-François a également étudié en women’s studies à Concordia ainsi qu’en droit civil à l’Université d’Ottawa. Passionnée par le développement des jeunes et des personnes minorisées ici et ailleurs, elle travaille à la Fondation filles d’action et s’implique dans ses communautés.

Ce contenu a été mis à jour le 10 mars 2015 à 10 h 38 min.

Commentaires

Laisser un commentaire