Penser les sociétés punitives après Foucault|Table ronde
30 mars 2023 • 13H 16H
Salon François-Chevrette (A-3464) + Zoom
30 mars 2023 • 13H 16H
Salon François-Chevrette (A-3464) + Zoom
Nous sommes heureux de vous inviter à la table ronde organisée par le Centre de recherche en droit public (CRDP) et le Centre international de criminologie comparée (CICC, autour du thème Penser les sociétés punitives après Foucault.
Avant de rédiger Surveiller et punir (1975), Michel Foucault s’est amusé à catégoriser les sociétés à partir des types de peines (pénitence, rituel de rachat, dédommagement, mise à l’amende, mise à mort, exclusion, enfermement, marquage, supplice) pour soutenir que les sociétés modernes sont des « sociétés d’enfermement » dès lors que la privation de liberté y constitue la sanction la plus sévère et que les peines de substitution (à l’incarcération) exportent sa fonction à l’extérieur des murs des prisons (1976). Or, comment définir aujourd’hui les sociétés punitives sachant que le panorama criminologique est marqué à la fois, par les peines alternatives, les processus de justice restauratrice, l’implication des victimes et les règlements de litiges sans tribunaux, mais également, par l’accroissement de la population carcérale et un « nouveau positivisme criminologique » qui promeut l’évaluation assurantiel, l’usage d’une IA prédictive et le « marquage » technologique ?
Cette table convoquera, dans une perspective prospective, les réflexions et les intuitions de Foucault afin de faire le point sur notre actualité et cerner les pourtours des sociétés punitives à venir.
Les deux principaux secteurs de recherche de Mylène Jaccoud portent sur les politiques et les pratiques alternatives en matière de justice pénale (médiation et justice réparatrice) ainsi que sur l’analyse des rapports entre l’administration de la justice pénale et les Premières Nations et les Inuits au Québec. Les projets en cours concernent la gouvernance des Premières Nations & des Inuits dans le secteur sociopénal, la violence envers les femmes autochtones, les tribunaux spécialisés et la reconstruction de la régulation sociale dans les communautés autochtones. Un projet d’intervention, conçu en 2011 et orienté vers la reconstruction de la régulation sociale dans les communautés inuites du Nunavik, est en cours d’implantation dans trois communautés. Ce projet fait l’objet d’une recherche participative. Parallèlement à ces activités, madame Jaccoud est impliquée dans la formation et le soutien au développement des pratiques alternatives auprès des organismes de justice alternative du Québec.
Marion Vacheret, diplômée de l’Université de Caen (licence en droit), de l’Université de Paris II (maitrise en droit) et de l’Université de Montréal (Msc. et Ph.d en criminologie); est professeure titulaire à l’école de criminologie de l’Université de Montréal et chercheuse régulière au CRDP. Spécialiste de la prison, du système judiciaire et des politiques pénales canadiennes, elle enseigne dans le domaine de la sociologie pénale et carcérale. Elle est professeure associée à l’Université de Pau et des pays de l’Adour dans le cadre du Master Droit de l’exécution des peines et droit de l’homme et professeure associée à l’Institut de Sciences Criminelles et de la Justice de l’Université Montesquieu, Bordeaux IV.
Marcelo Otero est professeur titulaire au Département de sociologie de l’UQÀM. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont Foucault sociologie (2021). Il est également chercheur au sein du Groupe de recherche sur les aspects sociaux de la santé et de la prévention (GRASP), du Centre de recherche de Montréal sur les inégalités sociales, les discriminations et les pratiques alternatives de citoyenneté (CREMIS) et du Collectif de recherche sur l’itinérance, la pauvreté et l’exclusion sociale (CRI).
Chloé Leclerc est professeure titulaire à l’école de criminologie de l’Université de Montréal et directrice du Centre international de criminologie comparée (CICC). Elle fait également partie du consortium de recherche sur l’Accès au droit et à la justice (ADAJ) qui réunit plus d’une trentaine de chercheurs et une cinquantaine de partenaires issus du milieu de la justice.
Carolyn Côté-Lussier est professeure adjointe à l’INRS – Centre Urbanisation Culture Société. Elle est titulaire d’une maîtrise en criminologie de l’Université de Toronto et d’un doctorat en méthodes de recherche sociale de la London School of Economics and Political Science. Elle a obtenu des bourses postdoctorales en médecine sociale et préventive et au Centre international de criminologie comparée de l’Université de Montréal. Les domaines d’expertise de Mme?Côté-Lussier comprennent les inégalités en santé et les retombées connexes (p.?ex. : problèmes d’adaptation scolaire), les déterminants propres aux quartiers, les pratiques pénales, les attitudes culturelles et publiques à l’égard de la criminalité et les innovations méthodologiques (p.?ex. : méthodes de mesure, méthodes expérimentales, méthodes psychophysiologiques). Elle enseigne des approches axées sur l’utilisation de méthodes quantitatives, qualitatives et mixtes avancées.
Ce contenu a été mis à jour le 26 mai 2023 à 10 h 12 min.