Suite aux délibérations du comité d’évaluation du concours de bourses du CRDP (Hiver 2023), nous sommes heureux de vous communiquer les résultats du concours et de féliciter nos lauréat.e.s.
Bourses d’excellence doctorale (5000$)
Laure Gosselin
Laure Gosselin est candidate au doctorat en science politique, en cotutelle entre l’Université Laval et la Technische Universität Dresden. Elle est co-dirigée par Jean-Frédéric Morin. Ses recherches portent sur la gouvernance internationale de l’environnement et la fragmentation/complexification de la gouvernance mondiale. Dans sa thèse, elle s’intéresse à la contestation des normes internationales et au discours des acteurs-non étatiques impliqués dans ce processus, particulièrement en matière de sécurité alimentaire, de lutte aux changements climatiques et de biodiversité. Depuis l’été 2021, Laure est également auxiliaire de recherche pour le projet FRAMENET (Frames in Production: Actors, Networks, Diffusion) qui étudie l’évolution des cadrages mobilisés dans plusieurs débats politiques. Laure est diplôme d’un master en relations internationales de Sciences Po Bordeaux et d’une maîtrise en droit de l’environnement, développement durable et sécurité alimentaire de l’Université Laval.
Henry Laville
Henry Laville est candidat au doctorat (Ph.D.) dans le cadre d’une cotutelle de thèse entre l’Université de Montréal (UdeM) et l’Université Sorbonne Paris Nord (USPN), respectivement sous la direction des professeurs Vincent Gautrais et Mustapha Mekki. Son projet de recherche s’intéresse aux fonctions jouées par les normes techniques dans les législations relatives à la protection des données européennes et canadiennes. En identifiant les différentes difficultés d’interprétation que suscitent ces législations, cette recherche s’interroge sur le rôle et la légitimité de la normalisation comme instrument de régulation. S’inscrivant dans une perspective comparée entre l’Europe et le Canada, le projet vise à mettre en évidence la singularité et la complémentarité de chacune des stratégies tendant à résoudre une problématique commune, celle de l’efficacité des législations à l’aune des mutations technologiques. Après avoir travaillé deux années à la Cour de cassation, juridiction suprême de l’ordre judiciaire français, notamment sur les enjeux soulevés par l’open-data des décisions de justice, Henry a rejoint le projet « PL64 et délégation normative: Au-delà de la loi… » de la Chaire L.R. Wilson étudiant le nouveau cadre de gouvernance des renseignements personnels au Québec. Il est par ailleurs membre du Centre de recherche en droit public (CRDP) de l’UdeM et de l’Institut de recherche pour un droit attractif (IRDA) de l’USPN, où il contribue à analyser les nouvelles expressions de la norme au sein des régulations contemporaines.
Bourse d’excellence à la maîtrise (3000$)
Michelle Albert-Rochette
Michelle Albert-Rochette est candidate à la maîtrise en droit avec mémoire à l’Université Laval sous la direction du professeur Pierre-Luc Déziel. Son projet de recherche porte sur l’encadrement des plateformes de médias sociaux dans le contexte des phénomènes de désinformation et de mésinformation en ligne. Elle travaille en parallèle comme auxiliaire de recherche sur un projet concernant l’acceptabilité sociale de l’utilisation de technologies d’intelligence artificielle (IA) par le secteur des assurances. Michelle a aussi eu l’occasion de travailler comme auxiliaire de recherche à l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique (OBVIA) sur des questions liées à l’éthique de l’IA. Elle y occupe actuellement un poste d’auxiliaire de recherche pour un projet lié à la mise en place d’un cadre éthique de l’IA dans l’administration publique québécoise par le ministère de la Cybersécurité et du Numérique. Elle est aussi impliquée dans le milieu universitaire, notamment en tant que membre du comité organisateur de la 5e édition des Rencontres Jeunes Chercheurs Droit & Numérique.
Bourses « dernier droit » (2500$)
Bintou Diarra
Bintou Diarra est candidate à la maîtrise en criminologie à l’Université de Montréal. Elle étudie la reconnaissance judiciaire du racisme systémique anti-Noirs et l’utilisation de rapports présentenciels spécialisés pour les justiciables Noirs, émergents en Ontario. Dans le cadre de son projet, dirigé par Marianne Quirouette, professeure adjointe à l’École de criminologie, elle a sondé des avocats criminalistes dans le but de documenter les discours et les pratiques de reconnaissance du racisme systémique anti-Noirs au sein des cours criminelles provinciales en Ontario. Hors du cadre académique, Bintou est également conseillère en éducation interculturelle et antiraciste au sein de la Direction de l’intégration linguistique et de l’éducation interculturelle (DILEI) du ministère de l’Éducation du Québec.
Alexandra Pasca
Alexandra Pasca est avocate depuis 2011, diplômée en droit de l’Université de Montréal (LL.B. 2007) et de l’Université McGill (LL.B. 2016) où elle poursuit des études de doctorat, sous la direction du professeur Fabien Gélinas. Le changement social, les réformes judiciaires et l’éthique professionnelle sont au cœur de ses travaux de recherche. Son mémoire de maîtrise a remporté le Prix Henri-Capitant 2017. Ses études doctorales sont financées notamment par McGill, le CRDP (Centre de recherche en droit public), le Barreau du Québec et le Fond de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC). Alexandra Pasca a une expérience significative en recherche et gestion. Depuis plus d’une décennie, elle collabore à des projets d’envergure, subventionnés et en équipe, menés en partenariat avec la communauté juridique et communautaire. Elle a collaboré activement, notamment, aux projets : ADAJ (projet sur l’accès au droit et à la justice) et AJC (projet sur la cyberjustice et l’intelligence artificielle), financés par le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH). Alexandra Pasca a assuré la direction par intérim à la Fondation du Barreau du Québec, avant de se joindre à l’Institut québécois de réforme du droit et de la justice (IQRDJ) comme directrice générale depuis septembre 2022.
Bourse de soutien (3000$)
Alexia Argiolas
Alexia Argiolas est candidate au doctorant à la Faculté de droit de l’Université de Montréal et Chercheure à la Chaire Justice sociale et IA dirigée. Titulaire d’un master II Droit des affaires mention Droit de la santé à l’Université de Lorraine en France, elle a réalisé son mémoire de fin d’année sur la question du droit à mourir. Son projet de recherche doctorale supervisé par Catherine Régis porte sur le thème du droit à mourir dans une perspective de droit comparé franco-québécois et l’autonomie humaine.
Bourse « Meilleure publication » (1000$)
Clémence Varin
Clémence Varin est doctorante en droit international à l’Université Laval en cotutelle avec l’Université de Rennes (France), sous la direction des professeures Véronique Guèvremont et Alexandra Bensamoun. Ses recherches doctorales portent sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles dans l’environnement numérique, et plus particulièrement sur la promotion des objectifs et principes de la Convention sur la diversité des expressions culturelles de l’UNESCO dans d’autres enceintes internationales. Titulaire d’une licence en droit et sciences politiques de l’Institut Catholique de Paris et d’une maîtrise en études internationales de l’Institut des hautes études internationales de l’Université Laval (HEI), elle a travaillé pendant deux ans au sein du Secrétariat de la Convention sur la diversité des expressions culturelles au siège de l’UNESCO à Paris. Elle est récipiendaire de diverses bourses doctorales, dont celle du Centre for International Governance Innovation (CIGI) et du Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC). Elle est également membre de la Chaire UNESCO sur la diversité des expressions culturelles (Université Laval) où elle participe à différents mandats de recherche. Son article intitulé « Promoting the Objectives and Principles of the 2005 Convention in the Digital Environment : New Forums to Consider ? » paraît dans l’ouvrage 15 Years of the UNESCO Diversity of Cultural Expressions Convention : Actors, processes and Impact.
Bourse « Meilleure co-publication » (1000$)
Léger Félix Ntienjom Mbohou
Léger Félix Ntienjom Mbohou a réalisé le dépôt initial de sa thèse portant sur l’émergence de la capitalisation du potentiel de la diaspora en faveur du développement au Cameroun. Elle vise à comprendre pourquoi et comment cette question est devenue un objet des politiques publiques au Cameroun en cernant les déterminants de son émergence et de sa mise à l’agenda gouvernemental. Dans l’article « Rethinking Elite Interviews Through Moments of Discomfort: The Role of Information and Power» publié dans l’International Journal of Qualitative Methods, il examine avec la co-auteure, Sule Tomkinson, les moments d’inconfort qui surviennent au cours d’entretiens avec des fonctionnaires afin de démontrer que le fait de les qualifier d’élites sur la base de leur statut professionnel est problématique.
Félicitations à nos lauréat.e.s !
Ce contenu a été mis à jour le 23 août 2023 à 7 h 00 min.