Le yéti, Memphré et l’obsolescence programmée | Pierre-Emmanuel Moyse
Le professeur Pierre-Emmanuel Moyse, chercheur au CRDP, a été cité dans La Presse du 10 septembre, dans un article de Marie-Eve Fournier intitulé Le yéti, Memphré et l’obsolescence programmée.
À une certaine époque, on cherchait le yéti, à une autre Memphré. Il y a trois ans, une équipe de la faculté de droit de l’Université McGill a décidé de chercher des preuves d’obsolescence programmée. Devant un lave-vaisselle qui flanche après trois ans, on veut tous croire à cette stratégie diabolique qui fait rouler l’économie en nous appauvrissant.
Mais vous connaissez les universitaires. Ils ne sont pas du genre à se fier au sentiment général pour en arriver à des conclusions. Ils fouillent, décortiquent, analysent, méthodiquement.
C’est ainsi que le professeur Pierre-Emmanuel Moyse et ses acolytes ont analysé 1216 jugements rendus par la Cour des petites créances du Québec sur une décennie1. Toutes ces décisions sont basées sur les articles 37 et 38 de la Loi sur la protection du consommateur (LPC) qui concernent la durabilité raisonnable des biens. Ces articles sont évoqués pour obtenir une compensation ou une réparation gratuite en cas de bris.
Le travail de moine visait à déterminer si les jugements contenaient des « récurrences dans les causes de dysfonctionnement » mentionnées par les consommateurs frustrés. Autrement dit, si l’on constate que des tonnes de réfrigérateurs d’une même marque cessent de fonctionner au même moment et pour la même raison, on aura enfin l’équivalent d’une photo haute résolution du yéti sur sa montagne en plein jour.
https://www.lapresse.ca/affaires/chroniques/2023-09-10/le-yeti-memphre-et-l-obsolescence-programmee.php
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Ce contenu a été mis à jour le 28 novembre 2023 à 16 h 09 min.