Faut-il taire l’identité des terroristes?
Université de Montréal Mathieu Robert-Sauvé
6 septembre 2016
Voir sur nouvelles.umontreal.ca
Université de Montréal Mathieu Robert-Sauvé
6 septembre 2016
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À la suite de l’attentat de Nice, en France, qui a fait 84 morts le 14 juillet 2016, et au lendemain de l’assassinat du prêtre Jacques Hamel par deux djihadistes deux semaines plus tard en Normandie, Le Monde a annoncé qu’il ne diffuserait plus les photos des terroristes «pour éviter d’éventuels effets de glorification posthume», écrit le directeur, Jérôme Fenoglio. Des médias français ont décidé qu’ils emboîtaient le pas au prestigieux quotidien et qu’ils tairaient également les noms des auteurs d’attentats liés à la mouvance islamiste. «Pourquoi pas un pacte par lequel tous les médias s’engagent à ne mentionner les tueurs que par des initiales, à ne pas publier leurs photos, à ne pas donner de détails biographiques qui permettent de les identifier?» a demandé le psychanalyste Fethi Benslama dans Le Monde quelques jours plus tard. Une pétition soutenant cette position a rapidement recueilli 164 000 signatures.
Est-ce la voie à suivre? Forum a posé la question à Pierre Trudel, spécialiste du droit des médias, professeur à la Faculté de droit de l’Université de Montréal et chercheur au Centre de recherche en droit public.
Ce contenu a été mis à jour le 6 septembre 2016 à 13 h 22 min.