La problématique des enfants dits « microbes » en Côte d’Ivoire
21 mars 2018 • 12h
Salon François-Chevrette, Pavillon Maximilien-Caron, Faculté de droit, Université de Montréal
21 mars 2018 • 12h
Salon François-Chevrette, Pavillon Maximilien-Caron, Faculté de droit, Université de Montréal
Dans le cadre des Midi-conférences des jeunes chercheurs, le Centre de recherche en droit public est heureux de présenter la conférence de Grâce Desbiens, candidate au doctorat en sciences humaines appliquées à la Faculté des Arts et Sciences de l’Université de Montréal. Sa présentation s’intitule : « La problématique des enfants dits « microbes » en Côte d’Ivoire ».
Entrée libre
Au nombre des fléaux sociaux enfantés par les conflits armés en Afrique subsaharienne figurent diverses appellations dont celles des « enfants-soldats », des « enfants non accompagnés », des « enfants accusés de sorcellerie » que, grâce à la littérature scientifique nous connaissons. Cependant, les enfants dits « microbes » en Côte d’Ivoire l’objet de notre étude, il semblerait que bon nombre de lecteurs n’en savent pas grand chose. La raison : Il existe une très fine littérature scientifique qui l’aborde à travers les rapports de l’UNICEF Côte d’ Ivoire. À part ceux-ci, nous avons les articles de presse nationale et des documentaires issus de presse internationale, etc. Pourtant, ce fléau social apparu au lendemain de la guerre sanglante suite aux élections présidentielle de 2010, sème actuellement tristesse ainsi que désolation parmi les populations sans que l’État arrive à le résoudre véritablement. Les enfants dits « microbes » sont des enfants âgés pour la plupart de 8 à 17 ans qui pratiquent, de nuit comme de jour, une violence extrême envers leurs victimes pour dérober de leurs biens.
Originaire de la Côte d’Ivoire, nous avons entrepris de mener, dans le cadre de notre thèse de doctorat en sciences humaines appliquées, une réflexion sur ce thème afin d’une part de le documenter et d’autre part de proposer une intervention de protection envers ses enfants. Nous revenons de notre terrain de recherche qui nous a permis d’aller en profondeur de ce fléau social ravageur et « invincible » pour l’heure.
Dans le cadre de notre présentation, nous nous proposons d’aborder la problématique liée à ce phénomène afin d’en dévoiler, prioritairement, l’existence et ses défis. Notre recherche sur le terrain s’est étendue sur le projet de resocialisation mis en place par le gouvernement ivoirien afin de rééduquer ces enfants dans le but d’être des citoyens respectant la loi et la société où nous leur avions donné la parole pour qu’ils s’expriment et expliquent leurs revendications et leur intégration dans le groupe.
Grâce Desbiens est candidate au doctorat en sciences humaines appliquées à la Faculté des Arts et Sciences de l’Université de Montréal, sous la direction de la professeure Violaine Lemay et du professeur Gilles Bibeau en codirection.
Son projet de recherche « les enfants dits « microbes » en Côte d’Ivoire : approche humanitaire sur les défis, enjeux et perspectives pour une intervention de protection de l’enfant » vise à documenter sur les éléments porteurs et non porteurs à prendre en compte en vue d’une intervention de protection des enfants dits « microbes » à partir du projet de resocialisation.
L’objectif de sa thèse s’inscrivant dans une recherche en interdisciplinarité est, de comprendre d’une part ce nouveau phénomène social en donnant la parole à ces enfants afin de connaitre leur trajectoire, leur vécu et d’autre part avoir leurs points de vue sur ce projet de resocialisation dans lequel ils se trouvent.
Grâce Desbiens a une licence en sciences humanitaires, un master 1 et 2 en sciences humanitaires option protection de l’enfant à l’Université Charles Louis de Montesquieu (Abidjan/Côte d’Ivoire).
Ce contenu a été mis à jour le 12 mars 2018 à 11 h 12 min.