Droit sur l’art – Napoléon : les arts et le territoire
11 avril 2018 • 18H
Auditorium Maxwell-Cummings, Musée des beaux-arts de Montréal (1379-A Sherbrooke ouest)
11 avril 2018 • 18H
Auditorium Maxwell-Cummings, Musée des beaux-arts de Montréal (1379-A Sherbrooke ouest)
François Lemoine : Avocat, chargé de cours, Faculté de droit Université de Montréal et de McGill
La Révolution française et la période napoléonienne changèrent radicalement la place qu’occupait l’œuvre d’art dans la société. Elles furent également le théâtre d’innombrables actes de vandalisme et de l’une des plus importantes campagnes de pillages d’œuvres d’art jamais orchestrées. Le droit ne fut pas en reste. Cette conférence vise à retracer l’émergence dans ce contexte difficile des premières règles de protection des œuvres d’art lors des conflits armés.
Christina Contandriopoulos est professeure au département d’histoire de l’art de l’UQAM depuis 2012. Elle a reçu une formation professionnelle en architecture (Bsc, Université de Montréal) suivie d’une maîtrise et d’un doctorat en histoire de l’architecture (Ma, Ph.D., Université McGill). Les publications et l’enseignement de Christina Contandriopoulos portent sur l’histoire de l’architecture et des villes au 18e et 19e siècles, l’histoire de l’utopie et des techniques de représentation du territoire. Ses recherches actuelles portent sur les débuts de la critique d’architecture en France entre 1785 et 1815 (FQRSC, 2017-2020). Christina Contandriopoulos a dirigé le Companion to 19th-C. Architecture (en collaboration avec Martin Bressani, Wiley, 2017) et l’anthologie Architectural Theory 1871-2005 (en collaboration avec Harry Mallgrave, Blackwell-Wiley, 2008). Depuis 2016, elle fait aussi partie du comité organisateur du RRA19 (https://raa19.com).
Cette présentation fera état de la réception critique du mur des Fermier Généraux sous le Consulat et l’Empire (1799-1815). Lors de sa construction, juste avant la révolution, ce mur provoque un véritable scandale auprès des parisiens. Un pamphlet anonyme de 1787 en témoigne, “le mur murant Paris rend Paris murmurant” et fait état de l’importance grandissante de l’opinion publique à l’époque révolutionnaire. Pourtant, dès le Consulat, le mur et ses barrières sont remis en état et même perfectionnés par Napoléon 1er. Dans la presse, son architecture ostentatoire est savamment réhabilitée et intégrée à une nouvelle politique urbaine. Afin de réfléchir aux enjeux éthiques, esthétiques et juridiques associés à la liberté de presse, cette présentation mettra en lumière l’évolution du discours sur ce projet architectural fortement contesté.
Formation d’un dispensateur reconnu aux fins de la formation continue obligatoire du Barreau du Québec pour une durée de 1 heure.
Une attestation de participation représentant 1 heure de formation sera transmise aux notaires.
Ce contenu a été mis à jour le 31 juillet 2023 à 14 h 25 min.