Propriété intellectuelle: Ottawa admet «tirer de l’arrière»
La Presse Maxime Bergeron
11 avril 2018
La Presse Maxime Bergeron
11 avril 2018
(Ottawa) Trois semaines après des déclarations virulentes du représentant américain au Commerce, qui a qualifié les protections canadiennes sur la propriété intellectuelle (PI) de dignes du « tiers monde », des documents internes obtenus par La Presse confirment qu’Ottawa est bien conscient de son retard en cette matière.
Ysolde Gendreau, professeure titulaire à la faculté de droit de l’Université de Montréal, reconnaît que les propos récents de Robert Lighthizer « frappent fort ». Elle souligne que d’importantes avancées ont été réalisées en matière de PI au pays depuis 30 ans, même si le régime canadien arrive généralement « en dessous » lorsqu’on le compare à celui des États-Unis.
La loi canadienne sur le droit d’auteur, réformée en 2012, affiche par ailleurs de sérieuses lacunes, estime l’experte en propriété intellectuelle.
« Elle ressemble de plus en plus à une loi des pays du tiers monde. Il y a tellement d’exceptions dans la loi que ça devient vraiment difficile de savoir quand on peut être sûr de soi pour exploiter une oeuvre. »
Ce contenu a été mis à jour le 11 avril 2018 à 9 h 45 min.